Elle . 40×40 Acrylique sur toile. 2018
Faces II . 40×40 Acrylique sur toile . 2018
13 Tanit and the elephant – Aquatinte
15 Sans titre – Aquatinte 30×40
L’affiche de l’exposition
La galerie La La Lande continue sur sa lancée de présentation d’œuvres d’artistes contemporains. Après «trame du réel» proposé par Kamar Triki, c’est maintenant au tour de l’artiste tunisien Halim Karabibene d’exposer son travail éclectique sous la forme d’une mini-rétrospective.
Halim Karabibene, né à Bizerte, formé à l’Ecole d’Architecture de Paris La Villette, a commencé à exposer à la galerie «l’Aire Libre» d’El Teatro de Tunis en 1997, puis à la galerie El Marsa à La Marsa. Il a résidé à la cité des Arts de Paris et au Centre des Arts Vivants de Radès-Tunis. Il vit depuis 2015 à Berlin.
Pour beaucoup, l’image qui vient à l’esprit à propos de Halim Karabibene, c’est la cocotte minute! En 2007, au désespoir devant les atermoiements des responsables au sujet de la création d’un musée d’Art Moderne à Tunis, il crée le concept de la Cocotte Minute, qui doit préfigurer ledit musée dont il fixe la date d’ouverture à 2069. Après la révolution de 2011, la cocotte reprend du service comme armure des citoyens (casque et bouclier) défendant le musée d’Art Moderne au sein des comités ad hoc, sur le modèle des «comités de défense de la révolution».
Mais l’inventeur de ce concept est aussi un artiste internationalement reconnu depuis les années 1990, exposé à Tunis, Paris, Lyon, Berlin, Marrakech, Dubaï, Dakar … Il utilise des techniques diverses: la peinture, la gravure, la performance, l’installation, le cinéma et la vidéo pour produire un univers «Oniréaliste» avec des personnages «néo-pop». Invité en octobre 2018 par Mahmoud Chalbi à El Teatro pour « le retour », il a participé avec une performance: une gravure ambulante qu’il promenait lui-même dans la salle d’exposition. Ce qui assez représentatif de la démarche de Halim Karabibene, artiste intranquille, dont l’univers pictural a toujours l’air de se trouver dans un équilibre instable où certains voient une analogie avec la situation actuelle de la Tunisie.
Sous le titre de «Carnem Dolorosa» (chair douloureuse), l’artiste présente deux séries de mêmes dimensions, utilisant des techniques différentes: la peinture et la gravure. Dans les peintures, c’est la couleur chair qui domine, couleur des visages et des corps. Les personnages sont défigurés, démantelés, la peau, le fard et le regard s’étalent, il y a là comme un air de Brueghel.
Il dit: «la peinture pour moi c’est de la musique visuelle, la gravure c’est de l’écriture» Dans les gravures, on retrouve le même univers inquiet, mais plus baroque, sa mythologie hybride telle un théâtre loufoque qui reflète un monde au bord d’une explosion imminente, que la cocotte contient et diffère.
Quand? Du 17 novembre au 8 décembre 2018
Où? Galerie La La Lande – 11 rue Lalande 75014 Du mardi au samedi de 14:00 à 20:00 et sur rendez-vous
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